Informations générales
Informations générales
L'anesthésie
L’anesthésie permet la réalisation d’un acte chirurgical, obstétrical ou médical (endoscopie, radiologie…), en supprimant la douleur provoquée pendant et en l’atténuant après l’intervention dans des conditions optimales de sécurité. Il existe deux grands types d’anesthésie : l’anesthésie générale et l’anesthésie locorégionale.
La médecine péri-opératoire
L’objectif de la médecine périopératoire est de prendre en charge le patient dans sa globalité avant l'opération jusqu’à quelques jours après son intervention. Ainsi le travail de l'anesthésiste commence en consultation, se déroule majoritairement au bloc, mais se poursuit également dans les jours qui vont suivre l'intervention, avec l'objectif de réduire l'incidence des complications, de les dépister et traiter précocemment.
La consultation d'anesthésie
Ce rendez vous indispensable est la première prise de contact entre le/la patient(e) et son anesthésiste.
En plus de faire connaissance, c'est un moment privilégié d'échange qui va permettre de recueillir toute les informations relatives à votre état de santé afin de les consigner. A l'issue de cette consultation selon la nature de la chirurgie et votre histoire personnelle, des examens paracliniques peuvent être prescrits, des supplémentations alimentaires peuvent être requises.
Elle permettra le rappel des règles de jeûne, d'expliquer le parcours ambulatoire, d'informer des complications possibles de l'anesthésie et des soins qui seront apportés pendant et après l'intervention.
Si vous prenez des traitements : certains seront à poursuivre ou à interrompre, au cas par cas.
A la fin de la consultation vous devez avoir été informé des bénéfices et risques de la prise en charge et vous pouvez poser toutes vos questions.
Le jeûne pré-opératoire
Que vous ayez opté pour une anesthésie générale, une sédations ou une anesthésie loco-régionale, afin de limiter les risques périopératoires il est indispensable de respecter un délai de :
>6 heures sans manger avant l'intervention
>2 heures sans boire de liquides clairs (eau, sirop, jus de fruit ans pulpe, café sans lait) avant l'intervention
L'anesthésie générale
L’anesthésie générale est une suspension temporaire et réversible de la conscience, dont la profondeur peut être adaptée, produite par l’injection de médicaments et/ou par la respiration de vapeurs anesthésiques. C'est la méthode de référence pour l'anesthésie. Cette stratégie anesthésique va nécessiter, pour permettre d'assurer un maintien de la ventilation, la mise en place d'une interface dans l'oro/nasopharynx ou dans la trachée (sonde d'intubation, masque laryngé...) entre le patient et le respirateur artificiel.
La sédation
La sédation est une suspension temporaire et réversible de la conscience, suffisamment légère pour ne pas provoquer d'apnée contrairement à l'anesthésie générale, produite par l’injection de médicaments. Elle est quotidiennement employée pour les gestes courts et peu douloureux comme les endoscopies digestives, procédures de radiologie interventionnelle, ponctions ovocytaires (PMA)...
L'anesthésie loco-régionale (ALR)
L’anesthésie locorégionale désigne un ensemble de technique permettant de n’endormir que la partie du corps sur laquelle se déroulera l’opération. Il est possible de prolonger l’insensibilisation plusieurs jours après l’opération en injectant ce produit par un dispositif (cathéter) placé à proximité des nerfs concernés.
Une anesthésie générale peut être associée à une anesthésie locorégionale, soit en raison de particularités anesthésiques recherchées, soit devenir nécessaire en cas d’insuffisance ou d’échec de l’anesthésie locorégionale.
Les blocs périphériques
Les blocs nerveux permettent de n’endormir que la partie du corps sur laquelle se déroulera l’opération. Son principe est, avec l'aide d'un échographe, d'anesthésier les nerfs d'une région du corps en injectant à leur proximité un produit anesthésique local.
Les interventions de la main, du bras, de la jambe et du pied peuvent se dérouler uniquement avec l'aide d'un bloc nerveux sans l'appui d'une anesthésie générale, et offrir ainsi au patient le confort d'être éveillé pendant l'intervention.
La péridurale
Cette technique bien connue du public de par son usage très répandu pour soulager les douleurs liée à l'accouchement, offre l'avantage d'une analgésie efficace et prolongée, et ce pendant plusieurs jours si le cathéter est laissé en place. Aprè une intervention chirurgicale le but de la péridurale est de pouvoir limiter au maximum l'usage de la morphine et de pouvoir se mobiliser rapidement même après une chirurgie majeure.
La rachianesthésie
La rachianesthésie est une technique qui va permettre d'endormir la partie inférieure du corps, classiquement sous le nombril, et ce pendant plusieurs heures, pour permettre la réalisation d'une multitudes d'interventions allant de la chirurgie orthopédique à la chirurgie utérine ou vésico-prostatique.
La réhabilitation post opératoire
La réhabilitation postopératoire est un ensemble de mesures visant à accélérer la convalescence des patients après une intervention chirurgicale. En postopératoire, les procédures de réhabilitation sont basées sur une analgésie multimodale (association de différentes classes médicamenteuses, anesthésie loco-régionale...) optimale, une renutrition et une mobilisation rapide des patients.
L'accouchement
Les anesthésistes jouent un rôle à plusieurs niveau en maternité: Soulagement de la douleur induite par le travail obstétrical, anesthésie pour les césariennes, réanimation maternelle: prise en charge des hémorragies du post-partum et pré-éclampsies sévères... Ils collaborent avec les obstétriciens et les sages femmes au suivi et au traitement des grossesses compliquées avant, pendant et après l’accouchement. Il travaillent en lien avec d’autres spécialistes adultes pour les patientes présentant des maladies préexistantes ou des traitements complexes.
La réanimation
La réanimation est un service spécialisé où sont hospitalisés les patients les plus graves. Ils y bénéficient d’une surveillance constante des fonctions vitales comme la ventilation, l’oxygénation, la pression artérielle, les fonctions cardiaque et rénale. Si besoin, une assistance de ces fonctions vitales peut être mise en place afin de permettre si possible la survie du patient.
Les patients sont admis en réanimation si ils présentent une défaillance d’une fonction vitale comme par exemple lors d’une infection grave (choc septique), d’une intoxication médicamenteuse, d’un polytraumatisme, d’un coma, d’une insuffisance rénale aiguë, d’une insuffisance respiratoire aiguë, après un arrêt cardiaque ou encore en post-opératoire d’une chirurgie majeure comme la chirurgie cardiaque ou digestive.
En tant qu'anesthésistes-réanimateurs nous exerçons aussi bien au bloc oépratoire qu'en réanimation.
Références consultables